Cette nuit a eu lieu aux États-Unis le dernier des trois débats entre les candidats à l'élection présidentielle. Le moment, sans doute, de revenir sur la scénographie télévisuelle de ces rendez-vous, très suivis par la population.
À qui s'adressent Obama et McCain? Lors du premier débat, McCain avait délibérément choisi de ne croiser son regard qu'avec celui du journaliste animant la discussion, situé en contrebas des deux débatteurs et en position centrale de médiation. Obama, de son côté, semblait un peu trop respectueux de son aîné, l'appelant souvent par son prénom et cherchant à retenir son attention. De temps en temps, chacun s'adressait directement à la caméra. Du point de vue du spectateur, l'organisation spatiale du débat peut créer une confusion, certains angles de prise de vues créant du hors champ, l'animateur étant très peu montré quand les candidats le regardent en parlant.
Lors du deuxième débat, Obama et McCain étaient sensés s'adresser aussi bien au journaliste qui les interrogeait qu'au public présent dans la salle, représentatif de la société américaine, et autorisé à poser des questions aux candidats. Ceux-ci se tenaient le plus souvent debout, ou à moitié assis sur des chaises hautes facilitant leurs déplacements sur le plateau. L'impression était curieuse : les candidats apparaissaient comme des avocats s'adressant à un jury en venant très près de lui et en jouant sur le charisme de leur personne pour les convaincre. incontestablement, Obama était ici à son aise, retrouvant la gestuelle de ses meetings et bénéficiant d'une prestance physique dont son adversaire, en partie à cause des blessures subies dans le passé, était dépourvu. Du point de vue télévisuel, ce débat, animé par une femme africaine-américaine, était le plus réussi, créant parfois des plans dont la profondeur de champ permettait de placer dans le même cadre, et de manière imprévisible, les deux débatteurs.
Le dernier débat était plus classique, le jounaliste et les deux candidats étant tous trois autour d'une table, ce qui facilitait un débat plus serré, plus rhétorique, l'image étant souvent dédoublée pour montrer les deux candidats en même temps, réagissant simultanément à l'écoute de l'autre. Dans cette position assise, presque enfoncée dans les fauteuils, McCain apparaissait bien calé, tentant de prendre une sorte d'ascendant sur son cadet, en ne le regardant presque jamais comme lors du premier débat, tandis qu'Obama visait l'objectif de la caméra pour appuyer certains segments de ses propos.
Dans la majeure partie des échanges, les deux candidats s'adressent entre eux en s'appelant "Sénateur" et font souvent référence à ce qu'ils ont fait au Congrès. Ceci constitue une différence majeure avec les débats français, où les débatteurs apparaissent davantage comme représentant leur parti et comme s'affrontant dans une sorte de combat de personnalités.
Très préparés, avec une connaisance précise des débats précédents et de leur impact, les débatteurs répètent probablement à l'avance et mémorisent des segments de leur argumentation. Le rtyhme est très rapide, comme pour donner l'impression d'être à l'aise, de ne jamais hésiter dans une réponse, de céder du terrain à l'adversaire. Du coup, le débat est plutôt pointu, s'appuyant sur de nombreuses données chiffrées. Il est, au bout du compte, peu spectaculaire et réduit d'autant la part réelle ou supposée de la "communication". Loin, très loin du show récent de l'ancienne candidate à la présidentielle française Ségolène Royal.
À qui s'adressent Obama et McCain? Lors du premier débat, McCain avait délibérément choisi de ne croiser son regard qu'avec celui du journaliste animant la discussion, situé en contrebas des deux débatteurs et en position centrale de médiation. Obama, de son côté, semblait un peu trop respectueux de son aîné, l'appelant souvent par son prénom et cherchant à retenir son attention. De temps en temps, chacun s'adressait directement à la caméra. Du point de vue du spectateur, l'organisation spatiale du débat peut créer une confusion, certains angles de prise de vues créant du hors champ, l'animateur étant très peu montré quand les candidats le regardent en parlant.
Lors du deuxième débat, Obama et McCain étaient sensés s'adresser aussi bien au journaliste qui les interrogeait qu'au public présent dans la salle, représentatif de la société américaine, et autorisé à poser des questions aux candidats. Ceux-ci se tenaient le plus souvent debout, ou à moitié assis sur des chaises hautes facilitant leurs déplacements sur le plateau. L'impression était curieuse : les candidats apparaissaient comme des avocats s'adressant à un jury en venant très près de lui et en jouant sur le charisme de leur personne pour les convaincre. incontestablement, Obama était ici à son aise, retrouvant la gestuelle de ses meetings et bénéficiant d'une prestance physique dont son adversaire, en partie à cause des blessures subies dans le passé, était dépourvu. Du point de vue télévisuel, ce débat, animé par une femme africaine-américaine, était le plus réussi, créant parfois des plans dont la profondeur de champ permettait de placer dans le même cadre, et de manière imprévisible, les deux débatteurs.
Le dernier débat était plus classique, le jounaliste et les deux candidats étant tous trois autour d'une table, ce qui facilitait un débat plus serré, plus rhétorique, l'image étant souvent dédoublée pour montrer les deux candidats en même temps, réagissant simultanément à l'écoute de l'autre. Dans cette position assise, presque enfoncée dans les fauteuils, McCain apparaissait bien calé, tentant de prendre une sorte d'ascendant sur son cadet, en ne le regardant presque jamais comme lors du premier débat, tandis qu'Obama visait l'objectif de la caméra pour appuyer certains segments de ses propos.
Dans la majeure partie des échanges, les deux candidats s'adressent entre eux en s'appelant "Sénateur" et font souvent référence à ce qu'ils ont fait au Congrès. Ceci constitue une différence majeure avec les débats français, où les débatteurs apparaissent davantage comme représentant leur parti et comme s'affrontant dans une sorte de combat de personnalités.
Très préparés, avec une connaisance précise des débats précédents et de leur impact, les débatteurs répètent probablement à l'avance et mémorisent des segments de leur argumentation. Le rtyhme est très rapide, comme pour donner l'impression d'être à l'aise, de ne jamais hésiter dans une réponse, de céder du terrain à l'adversaire. Du coup, le débat est plutôt pointu, s'appuyant sur de nombreuses données chiffrées. Il est, au bout du compte, peu spectaculaire et réduit d'autant la part réelle ou supposée de la "communication". Loin, très loin du show récent de l'ancienne candidate à la présidentielle française Ségolène Royal.
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